La gestion des inventaires est inconsistante dans les PME autant dans les livres, que dans la vraie vie sur les étagères.
Dans les livres – certaines sociétés conservent un niveau élevé d’inventaire pour ne pas nuire à leurs ratios, certaines gèrent les inventaires pour optimiser les impôts, et d’autres vont déprécier leurs stocks sur quelques mois même si les produits ne périment pas.
Sur les étagères – certains clients maintiennent des niveaux d’inventaire élevés « au cas où quelqu’un en aurait besoin un jour… », ou simplement par manque de temps pour faire le ménage. À l’autre extrémité, il y a des entreprises où tout est codé, suivi en temps réel avec un lien au système comptable.
Les inventaires sont clés dans un contexte de vente. Si le niveau est erroné – c’est la rentabilité de l’entreprise qui en est affectée, ainsi que le niveau de fonds de roulement, par conséquent : l’évaluation de l’entreprise est affectée négativement.
Quand les produits en inventaire ne sont pas fluides (vente régulière, à prix normal), un acheteur ne leur donnera pas de valeur. Il est donc important de monnayer cet aspect avant ou pendant la transaction. En voici certains exemples :
- Un client qui avait pour 500 000 $ d’inventaire potentiellement « désuet » d’une ligne qu’il n’affectionnait pas. Une fois le problème soulevé, il a assigné un responsable : l’inventaire fut vendu à profit et la ligne d’affaires a été rétablie rentablement.
- Un autre fabricant utilisait des liquides dans ses formules. Comme le prix était moins cher au gallon, il en a commandé pour les différents ingrédients. Le problème est que l’utilisation était en cuillères à table par mois… la valorisation d’un inventaire qui est en place pour les 4 prochaines années est contestable… le produit sera-t-il encore bon ? en aurais-je toujours besoin ? Cela coûte combien en entreposage ?
- Au niveau de la fabrication, les retailles, résidus de pièces et composantes peuvent parfois être réutilisés. Le défi est lorsque le vendeur attribue une valeur à ces pièces qui sont conservées « au cas où », et on devrait poser la question également sur les coûts associés à la vente de ces pièces, etc.
Bref, l’inventaire est une question de $ : autant pour bien évaluer le BAIIA – donc la valorisation de l’entreprise, que le montant du fonds de roulement qui devra être disponible lors de la transaction et qui peut être la cause d’ajustements monétaires.