Achalandage lors d’une transaction

Avec la hausse des taux d’intérêt et une pression sur les marges bénéficiaires, il nous arrive parfois de procéder à l’évaluation d’une compagnie et d’aviser l’actionnaire qu’elle vaut la valeur des actifs… la réaction de l’entrepreneur qui s’ensuit est de croire que ce qu’il a bâti depuis tant d’années ne vaut finalement rien…

Voyons tout le processus du début. Une fois le BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts, et amortissement) bien évalué, ceci nous donne une idée de la capacité financière de l’entreprise. Ce sont les liquidités générées par l’entreprise pour payer ses dettes et fournir un rendement.

Si une compagnie génère 500 000 $ de BAIIA et si pour opérer elle a besoin de 2 000 000 $ d’équipements et 500 000 $ de fonds de roulement, alors il est fort probable qu’elle n’aura pas d’achalandage. En voici la raison : pour soutenir 2 500 000 $ d’actifs, on parle de 175 000 $ d’intérêt (en utilisant du 7 %). Ensuite il faut payer la dette (normalement sur 5 ans), ce qui voudrait dire 500 000 $ par an. Il manque donc de liquidités générées pour payer les engagements d’une telle acquisition, sans compter que certains équipements devront être remplacés dans cette période fort probablement. Ceci résulte alors comme une transaction sans achalandage.

Pour justifier de l’achalandage dans une transaction, le BAIIA généré doit excéder les besoins financiers de payer pour les actifs impliqués dans les opérations.

Pour améliorer les résultats et l’équilibre, on peut regarder les actifs excédentaires – que peut-on vendre qui est moins utile dans le cours normal des affaires. (Les propriétaires/opérateurs de longue date sont très habiles à conserver des stocks et des équipements qui ne servent pas !)

À l’inverse, une entreprise de logiciels qui génère 1 500 000 $ de BAIIA avec peu d’actifs, sera fortement valorisée en achalandage.

Nous voyons de l’achalandage dans plusieurs industries, tailles d’entreprises, et modèles d’affaire. Le tout est une question de rentabilité et prévisibilité des revenus. Un professionnel saura vous aider à comprendre si votre entreprise a le potentiel d’avoir de l’achalandage.