Il existe plusieurs niveaux de diligence à faire avant d’acheter une entreprise. L’aspect le mieux compris est la partie financière, car les chiffres sont factuels.
Au niveau opérationnel, il est important de comprendre le moment où une vente est reconnue. Des impacts qui ressortent de cet aspect incluant le fait d’avoir ou non une surfacturation, ce qui pénaliserait l’acheteur en transition. De plus, le fait d’avoir ou non des travaux en cours, qui pourraient être de faux profits; et de reconnaître ou non un montant pour les retours ou garanties, pouvant impacter la rentabilité future. Concernant les dépenses, sont-elles bien reconnues selon les normes en place?
Les postes de bilan ont un lien direct sur la rentabilité. L’aspect principal à valider au niveau du fonds de roulement, quant à nous, est le niveau (en $) à laisser pour une transaction selon son évaluation, et ce afin de comprendre le cycle de l’encaisse. Il arrive que les frais payés d’avance ne soient pas reconnus aux états financiers maison, ou encore qu’il y ait un manque de provision pour les vacances, impôts et autres charges. La provision pour les mauvaises créances est-elle ajustée? Il en est de même pour les recevables « spéciaux », les crédits de recherche et développement, les impôts, les avances – ces montants sont-ils ajustés et réalistes? En ce qui a trait aux inventaires, un point intéressant à bien comprendre est la méthode de comptabilisation, leur composition et l’âge respectif de ce qui est aux livres. Au niveau des actifs, l’immobilier a souvent une valeur appréciée comparée à la valeur comptable.
Pour les engagements financiers, que ce soient les contrats de location, d’approvisionnement ou de vente de produits et services, ceux-ci peuvent représenter un actif ou un passif éventuel selon les termes. Ces contrats sont-ils avantageux ou non pour l’entreprise?
Un acheteur bien entouré saura investir dans les ressources et les compétences pour comprendre et évaluer ces risques.