Dans le cadre d’établir la valeur d’une entreprise, nous avons vu les principes de base. On débute par avoir le bon BAIIA, on le multiplie par un multiple et on obtient une valeur d’entreprise… Maintenant il faut faire des ajustements… que nous qualifions d’ajustements « Bilan » …
Le principe de cette méthode d’évaluation repose sur la livraison d’une compagnie qui n’aurait pas de liquidités, un fonds de roulement normal pour ses opérations, et des actifs en condition d’opération, avec l’hypothèse d’un local loué, sans dettes à terme. Ces cinq familles représentent les ajustements les plus fréquents.
Il est normal d’ajouter les liquidités de l’entreprise à la valeur de celle-ci. Il faut toutefois valider le niveau de fonds de roulement requis pour opérer la compagnie. Parfois nous retranchons de la valeur, car il manque de solidité dans le fonds de roulement (les fournisseurs sont trop étirés, la marge est trop utilisée), parfois on rajoute lorsque la compagnie a une position très forte (situation de liquidités, pas de marge de crédit, et fournisseurs payés à 10 jours).
Au niveau des actifs longs termes, si certains actifs ne sont pas requis dans le cadre normal des opérations, ou viennent juste d’être acquis pour une expansion, leur valeur peut être ajoutée. L’inverse est vrai, si tout l’équipement est désuet, on diminue la valeur de l’entreprise.
Lorsque l’entreprise détient son immeuble, il vaut mieux ajuster le BAIIA en y attribuant un loyer à la valeur du marché, on peut ainsi rajouter la valeur de l’immeuble dans notre évaluation… souvent la valeur aux livres est bien moins que la valeur marchande…
Le dernier point est lorsque nous leur annonçons que les dettes à long terme doivent être soit assumées/remplacées par l’acheteur ou payées à la transaction… si on rajoute les intérêts au BAIIA, c’est donc que nous réévaluons la capacité d’endettement de l’entreprise…
Les phrases entendues d’entrepreneurs les plus fréquentes incluent « Je veux X $ plus mon inventaire et mes recevables », « Je veux Y $, car c’est ce qu’il me faut pour vivre… » — Malheureusement, la pensée magique n’existe pas et si un acheteur n’est pas en mesure de voir comment il ferait de l’argent avec l’entreprise … eh bien … il ne l’achètera pas !